Back in black ~ PV Chiraz, ne pas intervenir, merci.

L

es rayons caressaient doucement l'eau d'un bleu à présent scintillant ; timidement, le soleil osait effleurer la cime des plus hauts arbres, d'accompagner les oiseaux dans un chant muet. Bref, c'était un joli tableau, ou rien, oui, rien ne pouvait venir troubler cette nature si parfaite ; un paysage, ou un aperçu du paradis ? Seulement, ce fameux paradis, alors, fut troublé par une tâche noir. En bon ou en mal ? Seul Dieu le savait. C'était un équidé, massif, au corps zebré de cicatrice ci et là, au regard vide -terrifiant, comme si la vie l'avait rejeté !- ... il semblait errer, hagard, sans but, tel une âme en peine. L'était-il seulement ? certainement. Ne l'avait-il pas plutôt mérité ? là, je voudrais vous assurer que ... oui !

Le mâle brun releva doucement la tête vers le soleil ; il l'observa de son œil vitreux, comme pour le questionner. Et quelle question, mes amis ! il questionnait l'astre sur la haine, sur les crimes, sur la bonté, le bonheur ; il le questionnait, enfin, sur le paradis. Pour lui, jusqu'à présent, les flammes de l'enfer était le sombre synonyme ; à présent, il se questionnait. L'enfer l'avait refusé ; était-il trop bon, son âme était-elle trop laide ? il ne le savait guère, et en souffrait.

Comment le nommait ton ? lui même, l'espace d'un instant, sembla l'oublier ; et puis, comme si le vent lui avait murmuré, il entendit un simple "Lost Splinter". la ténacité avec laquelle le mot avait été prononcé l'avait fait vacillé ; ce mot lui faisait mal au crâne. Il lança ses postérieurs en l'air, tranchant l'air, ruant, ruant. Arrête, idiot ! la voix était frémissante de rage. L'étalon s'étrangla à demi sous l'effet de la surprise, cracha, et de manière plus paisible, ronfla des naseaux. Inquiet, il fouetta l'air de sa queue, arquant ses sourcils imaginaires. Tu m'as déjà oublié, morpion ? il n'eut même pas le temps de réagir à l'insulte ; oui, il avait oublié. Qui était-il ? l'étalon machouilla le vide, pinça ses naseaux cendrés, fouillant sa mémoire ; en vain. Quel abruti ! tu m'as déjà oublié ?! quoi que, ça fait un bail ... ces abrutis d'équidés ont pas d'mémoire ( ces dernières paroles avaient été dite avec dédain, ce qui fit hérissé un instant le mâle brun ) de toute manière, t'as jamais été bien fin. Tu massacrais par dizaine sans prendre le temps d'apprécier. P-i-t-o-y-a-b-l-e. Cette petite voix moqueuse agaçait au plus haut point l'étalon. Il frappa le sol de son sabot, mécontent. Il devenait fou. Sénile avant l'âge. "Pitoyable ..." de quel droit ?! s'il trouvait la catin qui lui parlait sur ce ton ... Ohoh chaton, on se calme. Tu vas sortir tes gri-griffes ? ... il la ferait brailler comme une pucelle. Cette fois s'en était trop ! Il fit grincer ses dents jaunies, fit claquer sa queue contre sa croupe. Bon, j'arrête de faire durer le suspens ... j'aurais cru qu'avec le temps tu aurais amélioré ton QI ... de disons, un joli point ? Ouais, je t'ai une nouvelle fois surestimé. Dis, chéri, tu aurais oublié ton fidèle Lost Splinter, ton démon à la noix ? Je t'avouerais que je suis profondément vexé. tu as heurté ma sensibilité ... mince alors, je crois que je vais pleurer. Évidemment, qu'il se souvenait de lui. De cette crapule qui lui pourissait la vie. Mince alors, lui qui croyait qu'il avait disparu en se laissant mourir ... eh bien non. Je suis là ! pour le meilleur et pour le pire, mi amor ... lui et son ironie à la con ... est toujours bien là ... son coéquipier contre la vie ... ou contre la mort. Cette dernière phrase le fit sursauté. Quoi ? Contre la mort ?! Eh oui ... crois moi, la mort pour un démon, c'est le néant totale, c'est pire que la douleur. merde alors ... il aurait voulu être là pour le voir souffrir ! Ta gueule le cafard. En tout cas, content de te "revoir". S'il le disait ! ...

Et puis, la vie reprit son cours ; il quitta la région, ou plutôt ; ils quittèrent la région. Ils marchèrent, longtemps. Ils traversèrent nombre de contrées inconnus ; ils explorèrent le monde. Enfin, le vent leur annonça qu'ils étaient de retour. Ils respirèrent l'air, et le mâle brun prit parole :

- Retour au bercail, tout le monde descend.

[ Dès que j'ai le temps loute, je réponds. Désolée de te faire autant attendre =S ]

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